La loi immigration en France : ce qui va changer pour les étudiants
Approuvée définitivement par le Parlement le mardi 19 décembre, la nouvelle loi sur l'immigration en France introduit des changements significatifs qui auront un impact majeur sur les étrangers, notamment les étudiants souhaitant poursuivre leurs études dans le pays. Examinons de plus près ces modifications.
5 ans pour accéder à l’aide sociale
La récente réforme de la loi sur l'immigration en France apporte des changements significatifs concernant l'accès aux aides sociales pour les étrangers non ressortissants de l'Union européenne. Cette loi stipule que pour bénéficier de certaines aides sociales, les étrangers doivent désormais justifier d'un séjour de cinq ans en France. Ces aides incluent principalement l'aide personnalisée au logement (APL), les allocations familiales, et l'allocation personnalisée d’autonomie (APA).
Cependant, la loi sur l’immigration en France prévoit des exceptions à cette règle.
- Si tu es étranger et que tu travailles en France depuis au moins trois mois, ou si tu es en France avec un visa étudiant, tu peux demander l'aide personnalisée au logement (APL) sans attendre cinq ans. Cette mesure vise à faciliter l'intégration des travailleurs et étudiants étrangers en leur accordant un soutien en matière de logement.
- Pour les allocations familiales et l'allocation personnalisée d’autonomie, une exception est également prévue pour les personnes ayant travaillé en France pendant au moins 30 mois (soit deux ans et demi). Cela permet aux travailleurs étrangers contribuant à l'économie française de bénéficier plus rapidement de ces aides, reconnaissant ainsi leur apport à la société française.
La « caution de retour » pour les étudiants étrangers
Avec plus de 400 000 étudiants étrangers en 2021/2022, la France se positionne comme une destination de choix pour les étudiants internationaux attirés par son enseignement de qualité et sa richesse culturelle. Toutefois, la récente réforme de la loi sur l'immigration en France introduit un nouvel élément pour ces étudiants : la nécessité de verser une "caution de retour".
Le montant de cette caution, qui sera fixé par un décret gouvernemental, est décrit par la Première ministre comme étant « minime », indiquant qu'il ne devrait pas représenter un fardeau financier trop lourd pour les étudiants. L'objectif de cette mesure est de garantir le respect des conditions de séjour en France.
La « caution de retour » permet aux étudiants étrangers d'obtenir un premier titre de séjour. Elle est remboursable, ce qui signifie que les étudiants la récupéreront à la fin de leur séjour (quand ils quitteront la France) ou s’ils obtiennent un contrat de travail, à moins qu'ils ne respectent pas certaines conditions.
Cependant, la loi immigration en France prend en compte la diversité des situations financières et académiques des étudiants. Ainsi, ceux qui peuvent prouver qu'ils ont des revenus insuffisants ou ceux qui démontrent un parcours académique excellent seront exemptés de cette caution.
Les règles du regroupement familial encore durcies
Les conditions du regroupement familial ont également été modifiées par le texte de la nouvelle loi sur l’immigration en France. Le délai nécessaire pour qu'un étranger puisse entamer les démarches de regroupement familial a été allongé. Auparavant fixé à 18 mois, il est désormais de 24 mois.
L’âge minimum du conjoint en question a été augmenté. Alors qu'auparavant un conjoint pouvait être âgé de 18 ans, il doit maintenant avoir au moins 21 ans pour être éligible au regroupement familial.
De plus, les membres de la famille souhaitant rejoindre un proche en France devront prouver un certain niveau de maitrise de la langue français, attesté par un examen.
Enfin, les conditions financières pour le regroupement familial ont été renforcées. Dorénavant, l'étranger résidant en France doit justifier des ressources financières "stables, régulières et suffisantes" pour subvenir aux besoins de sa famille. Il doit également disposer d'une assurance maladie, garantissant ainsi une couverture de santé pour les membres de sa famille.
Il est donc crucial de souscrire une complémentaire santé, pour couvrir une partie ou la totalité des frais médicaux non pris en charge par la Sécurité sociale.
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La loi immigration en France : le droit du sol « à volonté »
La nouvelle loi sur l’immigration en France a également rendu les règles plus strictes pour obtenir la nationalité française. Avant, un enfant né en France de parents étrangers devenait automatiquement français à 18 ans s'il avait résidé en France au moins 5 ans depuis ses 11 ans. Dans ce cas, aucune démarche spécifique n’était nécessaire pour obtenir la nationalité française. Il était également possible d’obtenir la nationalité plus tôt, à l’âge de 13 ans, si l’enfant ou ses parents en faisaient la demande avec son accord.
Avec cette nouvelle loi, cette automaticité à 18 ans n'existe plus. Un enfant né en France de parents étrangers doit exprimer clairement « sa volonté » de devenir français et entreprendre les démarches nécessaires entre 16 et 18 ans pour obtenir la nationalité.
La nouvelle loi sur l'immigration en France marque un tournant significatif dans la politique d'accueil et d'intégration des étrangers. Ses mesures soulèvent des questions sur son impact sur les communautés d'immigrants et l'attractivité de la France sur la scène internationale.