Gaz hilarant ou "proto", la nouvelle drogue alternative en vente libre - Heyme
Publication :  9 NOV. 2022
Mise à jour :  15 SEPT. 2023
3 MIN
 

Gaz hilarant ou "proto", la nouvelle drogue alternative en vente libre

Lors de certaines soirées étudiantes, le protoxyde d’azote est utilisé comme gaz hilarant. Cette pratique dangereuse peut avoir de terribles conséquences sur la santé des jeunes. Entre effets immédiats et risques à long terme. Focus sur cette tendance qui fait fureur chez les jeunes, notamment les étudiants.

Gaz hilarant : qu'est-ce que c'est ?

Appelé aussi protoxyde d’azote (molécule : N2O), le gaz hilarant est inodore avec un faible goût métallique. Découvert en 1772, ce gaz est utilisé pour la propulsion de fusées et l’augmentation de la puissance des moteurs.

Reconnu aussi pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques, il est utilisé en médecine pour atténuer la douleur, avant tout acte chirurgical dit mineur.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, son utilisation ne s’arrête pas là ! En effet, on peut également l’utiliser en cuisine. Il est présent dans les cartouches des siphons à chantilly.

Mutuelle étudiante HEYME

L’usage détourné du protoxyde d’azote

En vente libre et donc accessible à tous, le protoxyde d’azote est disponible sous forme de cartouches ou de bonbonnes.

Ce n’est donc pas un hasard, si lors de soirées étudiantes, le gaz hilarant est transféré dans des ballons de baudruche avant d’être inhalé. L'effet recherché ? Une euphorie passagère pouvant entraîner des fous rires incontrôlables, des modifications de voix ainsi que des distorsions visuelles et auditives. Des effets qui peuvent durer en général, entre 30 secondes et 4 minutes.

Pour quelles conséquences ?

Cette utilisation récréative et détournée du gaz hilarant peut créer une forme de dépendance non sans risque pour la santé. Voilà à quoi s’attendre dans ce cas :

  • risque de brûlure par le froid : le gaz inhalé directement à la cartouche peut provoquer des gelures du nez, des lèvres et des cordes vocales.
  • manque d'oxygène : les cartouches contiennent du protoxyde d'azote concentré et des inhalations répétées peuvent entraîner la mort par asphyxie.
  • risque de perte de connaissance : en n’étant plus maître de toi-même, une perte de connaissance peut être à l’origine d’une chute grave pouvant causer fracture(s) et/ou traumatisme(s).

Par ailleurs, ce gaz peut provoquer des effets secondaires qui disparaissent généralement 15 minutes, après l'arrêt de l'inhalation. Certains peuvent parfois persister quelques heures, voire quelques jours, selon la dose inhalée. On peut citer :

  • perte des réflexes de la toux ;
  • désorientation ;
  • vertiges ;
  • acouphènes ;
  • nausées et vomissements ;
  • maux de tête ;
  • crampes abdominales ;
  • diarrhées ;
  • somnolence.

Et cela ne s’arrête pas là, puisqu’à forte dose, sa consommation peut entraîner :

  • confusion et désorientation ;
  • difficultés à parler et à coordonner ses mouvements ;
  • faiblesse musculaire ;
  • ralentissement, irrégularités ou troubles du rythme cardiaque ;
  • atteinte de la moelle épinière ;
  • carence en vitamine B12 ;
  • anémie ;
  • perte de mémoire ;
  • troubles de l’érection ;
  • troubles de l’humeur et paranoïa ;
  • hallucinations visuelles ;
  • baisse de la tension artérielle.

Et parce que les problèmes de santé ne dépendent pas que de la prise de gaz hilarant, une mutuelle étudiante ne serait pas de trop !

Hospitalisation, soins courants, pharmacie… Avec HEYME, tes besoins essentiels sont couverts à partir de 9,90 €/mois. Et afin de répondre à toutes tes attentes, tu auras le choix entre 4 niveaux de garanties qui s’adaptent en fonction de tes besoins.

👉 Mutuelle étudiante HEYME

Gaz hilarant : peut-on en être dépendant ?

La question de toute éventuelle dépendance au gaz hilarant ne doit pas être prise à la légère. En cause, le faible coût du produit et la disparition assez rapide des effets recherchés peuvent inciter les jeunes, notamment les étudiants, à une consommation progressive, qui excessive, se transforme en véritable dépendance.

Comme toute addiction, le sevrage peut être difficile, laissant apparaître plusieurs symptômes : anxiété, agitation, douleurs abdominales et tremblements.

Usage du protoxyde d’azote : que dit la loi ?

Afin de lutter contre ce fléau et limiter l’usage du gaz hilarant chez les jeunes, une loi a été promulguée le 1er juin 2021 et publiée au Journal officiel le 2 juin 2021. Cette dernière interdit la vente du protoxyde d’azote aux mineurs, sous n’importe quelle forme, dans l’ensemble des commerces, lieux publics, sans oublier Internet. Les sites de commerce en ligne doivent dans ce cas, mentionner l’interdiction de vente aux mineurs, sur leurs pages.

Dans ce cadre, comme le stipule l’Article L. 3611-1 "Le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d'un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15 000 € d'amende ".

Par ailleurs, l’interdiction de vente s’applique également aux personnes majeures dans certains lieux, à savoir : les bureaux de tabac, les discothèques, les bars ou tous les autres débits de boissons temporaires.

Que faire en cas d’urgence ?

Si toi-même ou une personne de ton entourage ressentez l'un des symptômes décrits précédemment après avoir inhalé du gaz hilarant, contacte les secours immédiatement.

Tu peux aussi appeler le service national d’aide à distance Drogues Info Service au 0 800 23 13 13, de 8h à 2h (appel gratuit depuis un poste fixe) ou consulter leur site web pour plus d’infos.

En tant qu’étudiant, tu as bien évidemment le droit de te divertir pour décompresser mais pas en faisant n’importe quoi ! En espérant t’avoir ouvert les yeux quant aux dangers du gaz hilarant, reste prudent en soirée.

Enquete Heyme
Téléchargez gratuitement votre e-mag étudiant
BAC, ORIENTATION, INSCRIPTION, LOGEMENT, RÉUSSITE...
BAC, ORIENTATION, INSCRIPTION, LOGEMENT, RÉUSSITE...

Hey toi !

Check nos autres articles / actus

5 conseils pour lutter contre le cyberharcèlement - Heyme
  •  
  •  
15 SEPT. 2023
2 MIN
Prévention

L’essor du numérique et des réseaux sociaux a entraîné ces dernières années une nouvelle forme de violences : les cyberviolences. Certaines personnes...

avatar La team HEYME
Témoin ou victime : que faire en cas de cyberharcèlement ? - Heyme
  •  
  •  
15 SEPT. 2023
3 MIN
Prévention

Messages d’insultes, mise en ligne de photos ou de vidéos compromettantes, diffusion de rumeurs, incitations au suicide... Les formes de cyberharcèlem...

avatar La team HEYME
L’automédication, n’est pas la solution ! - Heyme
  •  
  •  
15 SEPT. 2023
2 MIN
Prévention

Migraine, tête lourde ou fatigue persistante… un cachet d’aspirine et tout rentre dans l’ordre ? Attention, l’automédication n’est pas la solution. Te...

avatar La team HEYME

En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies destinés à optimiser l’utilisation du site. Pour en savoir plus sur notre politique de cookies, cliquez ici.