Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une maladie qui affecte environ 5 à 10% des femmes de différentes tranches d’âge. Il peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des femmes qui en sont atteintes. On t’explique les symptômes, le diagnostic et les traitements du SOPK.

Le SOPK, c’est quoi exactement ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie endocrinienne due à un déséquilibre hormonal. Ce dérèglement donne une production excessive d'hormones androgènes, notamment la testostérone, qui sont normalement présentes en petites quantités dans le corps des femmes.

Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques

Le SOPK se caractérise par une multitude de symptômes qui peuvent varier en intensité et en manifestation d'une femme à l'autre. Comprendre ces symptômes est crucial pour un diagnostic précoce et une gestion efficace du syndrome des ovaires polykystiques.

1. Cycles menstruels irréguliers

Un cycle menstruel irrégulier fait partie des symptômes les plus courants du syndrome des ovaires polykystiques. Cela peut se manifester par :

• des menstruations absentes (aménorrhée). Certaines femmes atteintes du SOPK peuvent ne pas avoir leurs règles pendant plusieurs mois ;
• des menstruations rares (oligoménorrhée), ou des cycles menstruels espacés de plus de 35 jours ;
• des règles prolongées qui durent plus de 7 jours ;
• des règles abondantes.

2. Hyperandrogénie

L'hyperandrogénie est une condition dans laquelle le corps produit des niveaux élevés d'hormones mâles (androgènes), et qui peut causer :

• une acné persistante, souvent sévère, qui ne répond pas bien aux traitements traditionnels ;
• une hyperpilosité sur des zones typiquement masculines comme le visage, la poitrine et le dos ;
• une calvitie masculine (sur le sommet du crâne et les golfes frontaux) ou un amincissement des cheveux sur le cuir chevelu.

3. Ovaires polykystiques

Les ovaires polykystiques, visibles à l'échographie, sont un autre signe distinctif du SOPK. Ces ovaires peuvent être élargis et contenir de nombreux petits follicules non développés, ressemblant à des kystes. Cependant, ce symptôme seul ne suffit pas pour diagnostiquer le SOPK.

4. Prise de poids et obésité

De nombreuses femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques éprouvent des difficultés à gérer leur poids. La prise de poids, en particulier autour de l'abdomen, est courante et peut aggraver les autres symptômes du SOPK.

5. Acanthosis nigricans

L'acanthosis nigricans est une condition cutanée caractérisée par des taches sombres et épaissies, souvent trouvées dans les plis de la peau comme le cou, les aisselles, l'aine et sous les seins. Cette condition est souvent associée à la résistance à l'insuline, fréquente chez les femmes atteintes de SOPK.

Le diagnostic du SOPK

Le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques est essentiel pour une prise en charge appropriée et pour atténuer les symptômes associés. Ce processus se déroule en trois étapes.

• Un examen physique pour vérifier la présence de signes physiques d'un excès d'androgènes.
• Une échographie pelvienne pour examiner les ovaires et détecter la présence de nombreux petits follicules.
• Des tests sanguins pour mesurer les niveaux d'hormones afin d'exclure d'autres causes possibles de symptômes similaires.

Quelles sont les hormones en question ?

Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques peuvent présenter des niveaux élevés des hormones suivantes :

• L’œstrogène : une hormone qui régule le cycle menstruel et stimule la croissance de la muqueuse utérine (endomètre).
• La testostérone : une hormone androgène qui influence la croissance des cheveux.
• L’hormone antimüllérienne (AMH) : une hormone qui évalue le niveau de fertilité des ovaires.
• L’insuline : une hormone qui régule l’utilisation de l'énergie provenant des aliments.
• L’hormone lutéinisante (LH) : une hormone hypophysaire qui régule la production des hormones par les ovaires et joue un rôle crucial dans l'ovulation.

Le traitement du syndrome des ovaires polykystiques

Malheureusement, il n'existe pas de remède définitif pour le SOPK. Cependant, plusieurs traitements peuvent aider à gérer les symptômes et à prévenir les complications.

Les changements de mode de vie sont souvent la première étape dans la gestion du SOPK. Adopter une alimentation équilibrée et riche en nutriments peut aider à réguler les niveaux d'insuline et à perdre du poids. Les régimes riches en fibres et faibles en glucides raffinés sont particulièrement bénéfiques. L'activité physique régulière est également bénéfique. Il est recommandé de faire régulièrement au moins 30 minutes d'exercice modéré, comme la marche rapide.

En parallèle, plusieurs médicaments peuvent être prescrits pour traiter les symptômes spécifiques du syndrome des ovaires polykystiques et améliorer la qualité de vie des patientes.

• Contraceptifs oraux : les pilules contraceptives peuvent aider à réguler les cycles menstruels, réduire les niveaux d'androgènes et améliorer les symptômes de l'acné et de l'hirsutisme.
• Médicaments anti-androgènes : des médicaments tels que la spironolactone peuvent être prescrits pour réduire les effets des hormones androgènes, tels que l'acné et la pilosité excessive.
• Médicaments pour la fertilité : pour les femmes qui souhaitent concevoir, des médicaments comme le clomifène ou le létrozole peuvent être utilisés pour induire l'ovulation.
• Médicaments pour la gestion de la glycémie : la metformine est souvent prescrite pour améliorer la sensibilité à l'insuline et aider à réguler les cycles menstruels. Elle peut également contribuer à la perte de poids.

Dans certains cas, la chirurgie du drilling ovarien peut être envisagée si les autres traitements ne sont pas efficaces. Il s'agit d'une procédure laparoscopique qui consiste à faire des micro-perforations dans la couche superficielle des ovaires pour détruire une petite partie du tissu ovarien par coelioscopie ou culdoscopie afin de restaurer le fonctionnement de l’ovaire. Le drilling ovarien peut réduire les niveaux d'androgènes et aider à rétablir l'ovulation.

Important : les consultations chez les spécialistes, les médicaments et les examens médicaux peuvent être coûteux. Souscrire une complémentaire santé est essentiel pour réduire les frais restant à ta charge après le remboursement de la Sécurité sociale. La mutuelle HEYME, avec ses offres adaptées et ses services complets, peut grandement améliorer ta qualité de vie en facilitant l'accès aux soins, en réduisant les coûts et en offrant un soutien global. En choisissant HEYME, tu optes pour une mutuelle qui comprend tes besoins et s'engage à t’accompagner dans la gestion de ta santé au quotidien.

La mutuelle HEYME

SOPK : quelles complications possibles ?

S’il n’est pas correctement pris en charge, le syndrome des ovaires polykystiques peut entraîner des complications graves à long terme, notamment :

Infertilité

L'une des complications les plus connues du syndrome des ovaires polykystiques est l'infertilité. Les cycles menstruels irréguliers ou absents, dus à une ovulation irrégulière ou inexistante, rendent difficile la conception pour de nombreuses femmes. L'absence d'ovulation régulière signifie qu'il y a moins de chances pour qu'un ovule soit disponible pour la fécondation.

Diabète de type 2

La résistance à l'insuline est un problème majeur chez les femmes atteintes de SOPK. Cette résistance peut entraîner une augmentation des niveaux de glucose dans le sang, augmentant ainsi le risque de développer un diabète de type 2.

Apnée du sommeil

L'apnée du sommeil est une condition caractérisée par des interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil. Elle est plus fréquente chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques, en particulier celles qui sont en surpoids ou obèses. L'apnée du sommeil peut entraîner une fatigue chronique, des troubles de l'humeur et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.

Dépression et anxiété

Les déséquilibres hormonaux, les symptômes physiques du SOPK et les problèmes de fertilité peuvent contribuer à des troubles émotionnels. Les femmes atteintes de SOPK sont plus susceptibles de souffrir de dépression et d'anxiété. Le stress et la détresse psychologique associés à la gestion de cette condition chronique peuvent également aggraver ces troubles.

Hyperplasie et cancer de l'endomètre

En raison de cycles menstruels irréguliers ou absents, les femmes peuvent avoir une muqueuse utérine (endomètre) qui s'épaissit trop. Cette hyperplasie de l'endomètre peut entraîner des saignements anormaux et, dans certains cas, augmenter le risque de développer un cancer de l'endomètre.

Maladies cardiovasculaires

Les femmes atteintes de SOPK ont un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. Les facteurs de risque incluent l'hypertension artérielle, des niveaux élevés de cholestérol et de triglycérides, ainsi que la résistance à l'insuline. Ces facteurs peuvent contribuer à l'athérosclérose (durcissement des artères), augmentant ainsi le risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral.

Le syndrome des ovaires polykystiques est une condition complexe qui requiert une prise en charge globale. Si tu penses être atteinte de SOPK ou si tu as des questions sur cette condition, consulte ton médecin pour obtenir un diagnostic précis et des conseils personnalisés.