La dépression nerveuse, mieux la comprendre pour mieux s’en sortir
La dépression nerveuse affecte des millions de personnes à travers le monde. Comprendre ses mécanismes est essentiel pour mieux s'en sortir. Cet article parle des symptômes, des causes et des traitements de la dépression nerveuse, offrant ainsi des pistes pour retrouver une vie épanouissante.
La dépression nerveuse, qu’est-ce que c’est ?
La dépression nerveuse est un trouble mental caractérisé par un profond sentiment de vide, une autodépréciation, un manque de concentration, de la fatigue, de la tristesse, l’envie de pleurer sans raison apparente, une baisse de la libido, des troubles du sommeil et de l’alimentation, un isolement, un manque d’intérêt ou de motivation voire des pensées suicidaires. Si tu t’es reconnu dans ces symptômes, tu souffres probablement de dépression nerveuse. Très handicapant au quotidien, ce trouble n’est pourtant pas incurable.
En cas de pensées suicidaires n’attend pas et contacte les numéros d’urgences suivants :
Le Samu 15 ou le 112 (numéro européen)
Comprendre ce qui se passe dans ta tête
On dit généralement « je suis déprimé », comme s’il s’agissait de quelque chose qui nous définit. Or, cette dépression nerveuse que tu ressens, ne se traduit que par des sentiments comme la démotivation, la dévalorisation, la culpabilité, la tristesse, le désarroi, l’échec, le pessimisme, le fatalisme, la négativité … ça fait beaucoup et ça fait mal mais ça ne te définit pas en tant que personne.
Ta souffrance vient en partie du fait que tu penses que la dépression nerveuse est de ta faute. Tu penses que puisque tu ne peux pas la contrôler, ça veut forcément dire que quelque chose cloche chez toi.
La dépression nerveuse prend alors racine dans tes pensées négatives.
Les deux types de pensées qui provoquent la dépression nerveuse sont : je ne m’aime pas et/ou ma situation ne me plait pas.
Je ne m’aime pas :
Si tu ne t’aimes pas et que ce sentiment déclenche une dépression nerveuse alors ça doit te conforter dans l’idée qu’il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi. Tu vas donc penser que tu as de bonnes raisons de ne pas t’aimer.
Encore une fois, ce n’est pas parce que tu ne te sens pas bien que la pensée à l’origine de ta dépression nerveuse est vraie !
Exemple : un ami t’appelle pour te dire que ta voiture a été volée, tu auras un sentiment d’inquiétude, de peur, de colère… mais s’il te dit ensuite que ce n’était qu’une blague, tu te sentiras soulagé et le sentiment d’inquiétude disparaîtra comme s’il n’avait jamais existé.
Dans cet exemple la voiture n’a pas vraiment été volée, mais tu l’as cru un moment. C’est ce qui a déclenché les sentiments négatifs et dès que tu as appris que ce n’était pas vrai, tu t’es senti mieux.
Le schéma est donc le suivant : avoir des pensées négatives – les croire - ressentir des émotions négatives dévalorisantes - devenir peu productif – avoir des pensées négatives…
Ce cercle vicieux se nourrit de lui-même et t’entraine dans les bas-fonds de la dépression nerveuse. Mais si tu arrives à détruire un seul maillon de cette chaîne qui est la croyance, ce sera déjà le début de la guérison !
Petit exercice :
Demande-toi ce que tu n’aimes pas chez toi ? Tu te trouves nul, pas drôle, pas séduisant, tu es un looser qui abandonne tout le temps, qui a peur, qui n’atteint pas ses objectifs, que personne n’aime…
Maintenant trouve un exemple qui te prouvera le contraire. Il existe quelque part, une possibilité pour que tu ne sois pas ce que tu penses être.
Ma situation ne me plait pas
A moins d’être dans une situation précaire qui nécessite une prise en charge extérieure (dans ce cas adresse-toi aux services sociaux les plus proches pour obtenir de l’aide), tu peux toujours prendre du recul et réévaluer ta situation. Si celle-ci ne te plait pas, c’est probablement que tu as une idée figée de ce qu’elle doit être.
Or quand tu souffres de dépression nerveuse, ta vision de ce qui est bien ou pas est souvent déformée. Déterminer qu’une situation est mauvaise dans ta vie, est un point de vue, qui dans la plupart des cas est biaisé par une image diminuée que tu as de toi même.
Ta façon de vivre ta vie n’est ni meilleure ni moins bonne qu’une autre, c’est juste une possibilité parmi tant d’autres et rien ne t’empêche d’accepter ta vie telle qu’elle est si elle te plait ou de dire stop, cette vie ne me convient pas et de la changer radicalement.
Qu’est-ce qu’il te faut pour être heureux ?
Pose-toi la question pour savoir quelle est la chose que tu voudrais avoir, faire, ressentir ou accomplir plus que tout au monde. C’est peut-être un bon travail, une relation amoureuse stable, une belle maison. Est-ce que cette chose te donnera une paix intérieure et un bonheur stable ?
Mais au fait le bonheur c’est quoi ?
Le bonheur est un état de satisfaction caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Pour être heureux et atteindre ce sentiment de satisfaction stable et durable, il faut se détacher du mythe de la vie parfaite.
Pour commencer, tu vas devoir admettre que tu n’es pas un cas désespéré et isolé. Si tu ne t’en sors pas, c’est souvent que tu penses que tu ne mérites pas de t’en sortir parce que :
- tu as un point de vue biaisé sur ta situation ;
- tu penses que si tu te sens nul, c’est que ça doit être vrai ;
- si tu avais de la valeur, tu serais déjà heureux.
Mais ce sont des pensées qui n’existent que dans ta tête. Ce sentiment de vide que tu ressens lorsque tu souffres de dépression nerveuse ne signifie pas que tu n’as aucune valeur. Il n’y a aucun lien de cause à effet entre ces 2 choses.
Ce sentiment naît de l’insécurité, de la peur de ne pas être à la hauteur ou de perdre ce que tu as. Mais cette insécurité, encore une fois, ne détermine pas ta valeur en tant qu’être humain.
Reconstruire une bonne image de soi
Certaines personnes arrivent à se sortir de la dépression nerveuse seules, d’autres ont besoin d’aide, surtout en cas de traumatisme. Il n’y a aucun mal à se tourner vers un professionnel de la santé si tu en ressens le besoin, et les thérapies pour te sortir de la dépression nerveuse sont nombreuses. Ton psychologue ou psychiatre déterminera avec toi celle qui s’adapte le mieux à ton cas.
Les antidépresseurs agissent de manière chimique sur ton cerveau et peuvent être une « béquille » pour t’aider à t’en sortir. Mais penser que les antidépresseurs sont une solution à long terme, c’est garder une jambe cassée en pensant que la béquille réparera la fracture.
Attention à la consommation d’alcool ou de drogue, ces substances psychotropes peuvent agir de façon chimique sur ton cerveau et causer des états dépressifs. Si tu as un problème de consommation de drogues ou d’alcool tu peux contacter les services spécialisés en toxicomanie pour t’aider à t’en sortir.
Pour regagner la confiance en soi, il faut :
- te fixer de petits objectifs facilement atteignables pour rebooster ton estime de toi ;
- te récompenser quand c’est possible, par un petit compliment à haute voix (bravo, je suis fière de toi, c’était dur mais tu as réussi…) ça peut paraître ridicule mais ça fait son effet ;
- favoriser les activités dans lesquelles tu te sens déjà à l’aise pour te voir progresser ;
- te répéter que tu n’es pas coupable de ne pas tout réussir, personne n’est parfait et personne n’attend de toi que tu sois parfait ;
- rétablir des liens sociaux et retrouver petit à petit des activités avec des amis pour te sortir de la solitude. Il n’y a pas de honte à appeler un ami ou un membre de ta famille quand tu te sens mal, ils sont aussi là pour ça. Tu peux également les appeler quand tu te sens bien, ça t’aidera à déculpabiliser quand tu les appelles et que tu vas mal ;
- éviter les personnes toxiques qui t’entourent et qui peuvent te donner une image négative de toi et à plus long terme apprendre à te détacher de leur opinion ;
- faire le bilan de ce que tu trouves bien ta vie et de ce que tu souhaites changer pour trouver ta voie seul ou avec un coach ;
- te mettre en tête que la vie est faite de hauts et de bas et l’accepter pour mieux y faire face ;
- t’offrir des petits plaisirs pour réapprendre à aimer se faire du bien (une petite boite de chocolat si c’est ton pêché mignon, un massage, de nouveaux habits…)
- ranger ton lieu de vie, ça t’aidera non seulement à ressentir de la satisfaction mais aussi à avoir les idées plus claires en vivant dans un environnement agréable.
Petit à petit, et en répétant ces gestes jusqu’à ce qu’ils deviennent des habitudes, ton cerveau se détachera des mécanismes de fonctionnement dépressifs pour laisser place à une structure mentale plus saine.
N’oublie pas la dépression nerveuse, qu’elle soit épisodique, saisonnière ou chronique, doit être prise au sérieux et traitée rapidement.
A cet égard, il est essentiel de souligner l'importance de souscrire une complémentaire santé telle que HEYME.
HEYME t’offre une couverture étendue pour les consultations, les traitements et les médicaments liés à la dépression nerveuse, garantissant ainsi un accès optimal aux soins nécessaires pour surmonter cette condition.
Les dispositifs d’écoute
Tous ces services d’écoute sont anonymes :
SOS Amitié :
Service d’écoute destiné à accueillir la parole de celles et ceux qui, à un moment de leur vie, traversent une période difficile.
Permanence d’écoute téléphonique 24h/24, 7j/7.
Permanence d’écoute par chat tous les soirs de 13 h à 3 h ou par mail (réponse sous 48h maximum).
Tél. : 09 72 39 40 50.
Site Internet : https://www.sos-amitie.com/
Fil Santé Jeunes :
Écoute, information et orientation des jeunes dans les domaines de la santé physique, psychologique et sociale.
Ligne d’écoute téléphonique anonyme et gratuite pour les 12 – 25 ans 7j/7, de 9h à 23h.
Tél : 0 800 235 236
Site Internet : www.filsantejeunes.com.
Les associations "La porte ouverte" :
Elles offrent un lieu d’écoute et de parole et proposent des entretiens en face à face, anonymes et gratuits avec des bénévoles.
Les coordonnées des lieux d’accueil à Besançon, Bordeaux, Lyon, Paris, Rouen et Toulouse sont disponibles sur le site de l’association.
Tél : 01 48 74 69 11 (Paris).
Mail : contact@la-porte-ouverte.fr .
Site Internet : http://www.la-porte-ouverte.fr/
Venir en aide à une personne dépressive
La dépression nerveuse est un trouble qui affecte non seulement la personne concernée mais aussi son entourage.
S’en sortir prend souvent plusieurs mois voire plusieurs années, alors il faut s’armer de patience et suivre les conseils suivants :
- ne pas faire culpabiliser avec des phrases comme « tu pourrais faire ça au moins » ou « ce n’est pas vrai, t’as même pas fait ça aujourd’hui ? ». La personne concernée se sent déjà coupable, alors pas la peine d’en rajouter une couche.
- ne pas banaliser sa souffrance avec des phrases du genre « non c’est rien » ou « c’est quoi le problème ? Je ne vois pas pourquoi tu te plains » ou « il y a plein de gens dans des situations pires que la tienne ». La personne concernée a une image déformée d’elle-même et lui dire le contraire ne fera que renforcer son sentiment d’échec. Elle se dira « si tout va bien alors pourquoi je me sens mal ? ». Il faut savoir que c’est au-delà de sa volonté. Une personne souffrant de dépression nerveuse pense que sa situation est grave et lui dire le contraire ne fera que la pousser à se sentir incomprise et à s’isoler.
- créer un environnement positif, avec une attitude positive en étant à l’écoute et en encourageant les moindres efforts et progrès pour renforcer sa confiance en soi.
- encourager la personne souffrant de dépression nerveuse à se tourner vers un professionnel de la santé. Il est difficile d’accepter le problème et entamer la démarche de se rendre chez un médecin peut parfois être laborieux quand on n’a même pas la force de quitter son lit.
- rester bienveillant en toutes circonstances, et ne pas hésiter à consulter soi-même si on se sent dépassé.
Bon courage à tous et bon rétablissement !
Mieux comprendre la dépression nerveuse est nécessaire afin de mieux s'en sortir. En identifiant les pensées négatives qui alimentent la dépression, telles que le manque d'estime de soi ou la perception négative de la situation, il devient possible de remettre en question ces croyances et d'adopter une perspective plus réaliste.
