L'intolérance au gluten touche de plus en plus de personnes en France : plus de 500 000 Français sont concernés mais seulement 100 000 diagnostiqués. Cette maladie reste souvent asymptomatique et elle est difficilement diagnostiquée. Voici les symptômes qui doivent t’inciter à faire des analyses pour savoir si tu es intolérant ou non au gluten.

Qu'est-ce que l’intolérance au gluten ?

L’intolérance au gluten, appelée aussi maladie cœliaque est une pathologie intestinale chronique, d’origine auto-immune qui détruit progressivement la paroi de l’intestin grêle. Elle est causée par l’incapacité ou la difficulté à digérer le gluten.

Les personnes touchées par cette maladie sont intolérantes à la gliadine, une protéine que l’on trouve dans le gluten, contenu dans certaines céréales, tels que le blé, le seigle, l’orge ou l’avoine.

L’intolérance au gluten provoque des troubles digestifs et elle est à l’origine d’une mauvaise assimilation de plusieurs vitamines comme la vitamine B, le fer et le calcium.

Les symptômes de l’intolérance au gluten

La plupart des personnes qui souffrent de la maladie cœliaque restent très longtemps asymptomatiques, voire toute leur vie, car les symptômes de l’intolérance au gluten peuvent passer inaperçus, en tout cas au début. Mais quand ils surviennent, ils changent en fonction de l’âge de l’apparition.

Les symptômes digestifs de l'intolérance au gluten

Les personnes intolérantes au gluten souffrent souvent de troubles gastriques comme :

• La diarrhée chronique
• Les vomissements
• La constipation
• Les douleurs abdominales
• Les ballonnements (sensation de tension dans l’abdomen)
• Les flatulences.

Les manifestations non digestives de l'intolérance au gluten

Quant aux symptômes non digestifs, ils surviennent quand le diagnostic n’a pas été fait à temps. Ils se manifestent de différentes manières :

• Perte de poids
• Anémie provoquée par le manque de fer ou de vitamine B9
• Fatigue prolongée 
• Maux de tête
• Douleurs articulaires
• Engourdissements
• Cycles menstruels irréguliers voire aménorrhée (absence de règles)
• Dermatite herpétiforme, acné, eczéma 
• Aphtes récurrents 
• Fracture par ostéoporose (à cause du manque de calcium et de fer)
• Neuropathie périphérique (atteinte des nerfs des membres)
• Stérilité inexpliquée.

Certaines personnes touchées par l’intolérance au gluten développent des symptômes facilement identifiables contrairement à d’autres dont les symptômes sont moins typiques.

Parfois, la maladie peut ne pas se manifester et rester « asymptomatique ». Ce qui la rend difficile à diagnostiquer. C’est pourquoi la plupart des personnes ignorent qu’elles en sont touchées. Et ce sont les complications de la maladie qui permettent de la diagnostiquer. On parle alors de « maladie cœliaque silencieuse ».

L’évolution de la maladie cœliaque

Pour soigner la maladie cœliaque, il faut adopter un régime alimentaire sans gluten. C’est le seul traitement efficace qui peut agir sur l’intolérance au gluten et éviter la survenue de complications.

L’intolérance au gluten peut avoir de lourdes conséquences si les personnes atteintes ne bannissent pas le gluten de leur alimentation. Quand elle n’est pas traitée, cette pathologie peut, à long terme, provoquer des maladies graves telles que :

• Le cancer des voies aérodigestives supérieures et du foie
• Les cancers du tube digestif
• La stérilité
• L’ostéoporose
• Une croissance ralentie chez l’enfant.

Quelles sont les personnes à risque ?

• Les jeunes enfants
• Les femmes ayant entre 40 et 50 ans
• Les hommes ayant entre 50 et 60 ans
• Les personnes dont un membre de la famille souffre d’intolérance au gluten

Comment diagnostiquer l’intolérance au gluten ?

Quels que soient les symptômes qui apparaissent chez une personne affectée par la maladie cœliaque, le médecin ne pourra poser un diagnostic de l’intolérance au gluten qu’après un examen sanguin qui cherche la présence des anticorps spécifiques de cette pathologie.

Si la prise de sang démontre positivement l’intolérance au gluten, le médecin fait une biopsie de l’intestin grêle pour repérer d’éventuelles lésions, signes d’une intolérance au gluten.

Le patient devra ensuite adopter un régime alimentaire sans gluten pendant plusieurs mois. Il ne sera guéri de cette maladie qu’après la disparition des symptômes.

Attention ! Pour que le diagnostic soit le plus précis possible, il ne faut pas commencer le régime sans gluten avant d’avoir fait les examens !

N.B. Étant donné que la Sécurité sociale ne rembourse pas totalement les frais de santé, notamment les analyses et la radiologie, il serait judicieux de souscrire une complémentaire santé de type HEYME qui couvre le reste à charge et te garantit un remboursement optimal de tes dépenses de santé en fonction du niveau de garantie choisi.

Pour plus d’informations médicales et pratiques sur l’intolérance au gluten, tu peux consulter le site de l’Association Française Des Intolérants Au Gluten (AFDIAG) dont la vocation est d’informer, accompagner et soutenir au quotidien les personnes intolérantes et hypersensibles au gluten. Fondée en 1989, l’AFDIAG compte aujourd’hui environ 5 000 familles concernées par les maladies liées au gluten.

Etant donné que le diagnostic de l’intolérance au gluten est encore compliqué en France, il est indispensable de sensibiliser un maximum de personnes en mettant le doigt sur l’importance de faire le test dès que les premiers symptômes commencent à apparaître, mais aussi pour que tout le monde sache qu’en 2023, il est beaucoup plus sain de manger sans gluten !