Gaz hilarant ou "proto", nouvelle drogue alternative en vente libre !
Dans certaines soirées étudiantes, le protoxyde d’azote est utilisé comme gaz hilarant. Cette pratique dangereuse cause des troubles neurologiques, immédiats et à long terme. Focus !
Gaz hilarant : qu'est-ce que c'est ?
Appelé aussi protoxyde d’azote d’azote (molécule : N2O), le gaz hilarant est inodore avec un faible goût métallique.
Découvert il y a environ 300 ans, ce gaz est utilisé pour la propulsion de fusées et l’augmentation de la puissance des moteurs. Il possède aussi des propriétés anesthésiques et analgésiques.
On l’utilise par exemple dans le secteur alimentaire pour propulser la mousse chantilly (inséré dans le syphon).
L’usage détourné du gaz hilarant
En France, le gaz hilarant est légalement en vente libre et donc accessible à tous.
Dans les soirées étudiantes, le gaz est souvent transféré dans des ballons de baudruche pour être aspiré par la bouche. L'effet recherché est une euphorie comparable à l'ivresse, des fous rires, des modifications de la voix, des distorsions visuelles et auditives... les effets durent entre 30 secondes et 4 minutes.
Quelles sont les conséquences ?
Cette utilisation détournée du gaz hilarant peut provoquer des troubles graves ainsi qu'une dépendance avec des risques parfois mortels !
- Risque de brûlure par le froid : Très froid, le gaz inhalé directement à la cartouche peut exposer à de grands risques de gelures du nez, des lèvres et des cordes vocales.
- Manque d'oxygène : Les cartouches contiennent du protoxyde d'azote concentré. Des inhalations répétées peuvent donc causer la mort par asphyxie.
- Risque de perte de connaissance : Une perte de connaissance peut, par exemple, être suivie d’une chute grave, avec risque de fracture(s), traumatisme(s), etc.
Ce gaz peut engendrer des effets indésirables qui disparaissent généralement 15 minutes après l'arrêt de l'inhalation. Ils peuvent parfois persister quelques heures, voire quelques jours, selon la dose consommée. On peut citer :
- Perte du réflexe de toux
- Désorientation
- Vertiges
- Risque de chute
- Acouphènes
- Nausées et vomissements
- Maux de tête
- Crampes abdominales
- Diarrhées
- Somnolence
À forte dose, sa consommation peut aussi causer :
- Confusion, désorientation
- Difficultés à parler et à coordonner ses mouvements
- Faiblesse musculaire
- Ralentissement ou irrégularités du rythme cardiaque.
- Atteinte de la moelle épinière
- Carence en vitamine B12
- Anémie
- Pertes de mémoire
- Troubles de l’érection
- Troubles de l’humeur et paranoïa
- Hallucinations visuelles
- Troubles du rythme cardiaque
- Baisse de la tension artérielle
Gaz hilarant : peut-on en être dépendant ?
L'existence d'une dépendance au protoxyde d'azote ne fait pas l’unanimité. Par contre, le faible coût du produit et la disparition assez rapide des effets recherchés peuvent pousser à une consommation excessive.
Comme toute habitude, l’arrêt de prise de protoxyde d’azote, peut provoquer de l'anxiété, une agitation, des douleurs abdominales et des tremblements.
Que faire en cas d’urgence ?
Si toi ou une personne de ton entourage ressentez l'un des symptômes mentionnés ci-dessus, contacte les secours immédiatement.
Tu peux aussi appeler le service national d’aide à distance Drogues Info Service au 0 800 23 13 13, de 8h à 2h (appel gratuit depuis un poste fixe) ou consulter son site web pour plus d’infos.