
Comprendre la maladie de Parkinson : symptômes, causes et diagnostic
2ème maladie neurodégénérative la plus fréquente après Alzheimer, la maladie de Parkinson touche actuellement plus de 270 000 personnes en France, et le nombre ne cesse de s’accroître chaque année. Cette augmentation constante est liée au vieillissement de la population, mais d’autres facteurs entrent en jeu.
La maladie de Parkinson, c’est quoi ?
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative ; elle touche le système nerveux central. Elle tire son nom de celui du médecin britannique James Parkinson, qui l'a décrite pour la première fois en 1817 comme « la paralysie agitante ».
Cette maladie chronique se caractérise par la dégénérescence progressive et disparition de certaines cellules de cerveau, en particulier celles de la substantia nigra (substance noire), une région responsable de la production de dopamine, un neurotransmetteur essentiel pour le contrôle des mouvements et de la coordination.
Les symptômes de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson est chronique et progressive. Ses symptômes s’aggravent avec le temps et réduisent considérablement la qualité de vie et le bien-être des personnes touchées. Cependant, ils n'apparaissent que quand plus de 50 % des neurones qui produisent la dopamine sont détruits et que le cerveau n'arrive plus à compenser.
On compte deux types de symptômes : moteurs et non moteurs.
Symptômes moteurs
- Mouvements lents : ou bradykinésie se caractérise par une lenteur des mouvements volontaires. La marche est ralentie, il devient difficile de se lever ou de s’asseoir et la personne atteinte de la maladie de Parkinson ne peut plus faire des tâches simples comme l’écriture. Cette situation peut aller jusqu’à l’akinésie, une incapacité totale à réaliser un mouvement.
- Tremblements : l’un des symptômes moteurs les plus caractéristiques de cette maladie. Ils se manifestent généralement au repos et consistent en des mouvements rythmiques et involontaires des membres, en particulier des mains et des bras. Ces tremblements peuvent également toucher les lèvres, le menton et les pieds.
- Rigidité : il s’agit de la perte de souplesse des muscles due à la diminution de la dopamine. Cette rigidité peut rendre les mouvements difficiles et douloureux, et est ressentie principalement le long de la colonne vertébrale.
Symptômes non moteurs
- Troubles du sommeil : des difficultés à s'endormir, des réveils fréquents pendant la nuit ou une somnolence excessive pendant la journée.
- Troubles de la santé mentale : des troubles émotionnels tels que la dépression et l'anxiété.
- Troubles cognitifs : des problèmes de mémoire, de concentration et d'autres capacités cognitives. Ces symptômes peuvent évoluer vers une démence parkinsonienne.
La maladie de Parkinson, se manifeste également par d’autres symptômes non moteurs tels que des crampes, des fourmillements, des mictions urgentes, une grande fatigue, etc.
Quels sont les causes de la maladie de Parkinson ?
Les causes ne sont pas claires, mais plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de cette affection neurologique.
- Facteurs génétiques : des variants génétiques ont été identifiés comme étant associés à un risque élevé de développer la maladie de Parkinson. Cependant, la maladie n'est généralement pas considérée comme strictement héréditaire.
- Facteurs environnementaux : l'exposition à des toxines telles que les pesticides, les herbicides, les métaux lourds ou d'autres substances chimiques peut augmenter le risque de développer la maladie.
- Âge : le risque de développer la maladie de Parkinson augmente avec l'âge. La maladie est plus fréquente chez les personnes âgées, bien qu'elle puisse également affecter des individus plus jeunes.
Comment diagnostiquer cette maladie ?
Le diagnostic repose principalement sur l’évaluation des symptômes par un neurologue spécialisé, en effectuant un examen clinique approfondi.
Dans certains cas, des examens complémentaires sont nécessaires pour pouvoir trancher.
- Imagerie cérébrale : certains tests d'imagerie cérébrale, tels que l’IRM ou le scanner cérébral peuvent être utilisés pour évaluer la structure et l'activité du cerveau. Bien que ces tests ne soient pas spécifiques au diagnostic de cette maladie, ils peuvent aider à éliminer d'autres causes possibles des symptômes observés.
- La scintigraphie cérébrale au DaTscan : peut être utilisée pour évaluer la fonction des cellules qui produisent la dopamine dans le cerveau et détecter s’il y a une diminution.
- Tests sanguins : bien qu'il n'existe pas de test sanguin spécifique pour diagnostiquer la maladie de Parkinson, des analyses de sang peuvent être effectuées pour éliminer d'autres causes potentielles de symptômes similaires.
Existe-t-il un traitement pour la maladie de Parkinson ?
Jusqu’à présent, il n’existe pas un traitement curatif pour cette pathologie. Cependant, le neurologue peut prescrire des médicaments pour alléger les symptômes, notamment :
- la Lévodopa pour combler le déficit en dopamine dans le cerveau ;
- les inhibiteurs de la monoamine oxydase de type B (MAO-B) qui empêchent la dégradation de la dopamine par certaines enzymes ;
- l’amantadine afin de libérer la production de dopamine au niveau du stratium.
D’autres approches thérapeutiques existent aussi, comme :
- la stimulation cérébrale profonde ;
- la rééducation ;
- la kinésithérapie.
La maladie de Parkinson présente des défis significatifs tant pour les personnes touchées que pour les professionnels de la santé. Mais avec un diagnostic précoce et une prise en charge appropriée, il est possible d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de cette maladie.