Médecine douce : quel remboursement ?
L’homéopathie, l’acupuncture, la naturopathie, et d’autres pratiques gagnent en popularité. Cependant, contrairement à la médecine conventionnelle, les règles en matière de remboursement de la médecine douce par la Sécurité sociale demeurent ambiguës. Nos explications dans cet article.
La médecine douce : c’est quoi ?
Appelée aussi médecine alternative, la médecine douce désigne un ensemble de thérapies et de pratiques dont le but est d’améliorer le bien-être général. Ces traitements, qui ne sont pas toujours conformes à la médecine scientifique, peuvent s’avérer plutôt efficaces.
La médecine douce se base sur une vision unitaire ou holistique de l’organisme humain et trouve ses origines dans les traditions populaires. Elle ne vise pas uniquement à combattre les symptômes de la maladie, mais permet de rechercher ses causes profondes et de stimuler les forces d’auto-guérison de l'individu.
Parmi les approches de la médecine douce, on retrouve l'homéopathie, qui se fonde sur la loi de similitude, l'acupuncture qui agit sur les points énergétiques du corps, la naturopathie qui privilégie les méthodes naturelles pour soutenir la santé, ou encore la médecine traditionnelle chinoise qui considère l'équilibre énergétique comme essentiel pour maintenir une bonne santé.
Bien que critiquée pour son manque de preuves scientifiques solides, la médecine douce gagne en popularité en raison de sa dimension préventive et de son approche globale de la santé. Elle peut être utilisée en complément des traitements médicaux traditionnels, offrant ainsi une approche plus complète et personnalisée de la santé.
Les formes de la médecine non conventionnelle
Les principales formes de médecine douce ou alternative couvrent un large éventail de pratiques thérapeutiques. En voici quelques-unes :
L’homéopathie : elle repose sur le principe de la similitude, selon lequel des substances qui provoquent des symptômes chez une personne en bonne santé peuvent être utilisées à des doses extrêmement diluées pour traiter des symptômes similaires chez une personne malade.
La médecine ayurvédique : originaire de l'Inde, l'ayurvéda est une forme ancienne de médecine qui se concentre sur l'équilibre entre le corps, l’âme et l'esprit. Elle utilise des herbes, des minéraux, des régimes alimentaires spécifiques, des techniques de respiration et des pratiques de yoga pour être en pleine santé.
L'acupuncture : cette pratique de médecine traditionnelle chinoise consiste à insérer de fines aiguilles dans des points spécifiques du corps pour rétablir l'équilibre énergétique et favoriser la guérison. Elle est utilisée pour traiter un large éventail de conditions, notamment les douleurs chroniques, les troubles digestifs et les problèmes de fertilité.
La naturopathie : les naturopathes adoptent une approche holistique de la santé en utilisant des méthodes naturelles pour soutenir le processus de guérison. Cela peut inclure la phytothérapie, la cristallothérapie, l'aromathérapie et la pyramidologie.
La médecine corporelle : cette catégorie regroupe différentes pratiques thérapeutiques qui impliquent le corps. Elle comprend la chiropratique, le yoga, la réflexologie, l'hypnose, etc.
Remboursement de la médecine douce : quelles sont les pratiques concernées ?
En France, le remboursement de la médecine douce par la Sécurité sociale est limité à quelques pratiques spécifiques. L’Assurance Maladie ne reconnaît pas encore l’efficacité d’une grande majorité de thérapies et de pratiques de la médecine alternative.
Par exemple, une séance de sophrologie ne donne pas de droit au remboursement. En revanche, une mutuelle ou une complémentaire peut assurer le remboursement d’une ou de plusieurs séances selon le forfait de ton choix.
Tu peux être remboursé uniquement pour les actes suivants :
- acupuncture ;
- auriculothérapie ;
- ostéopathie ;
- hypnose ;
- cure thermale ;
- yoga prénatal.
Le remboursement de la médecine douce peut se faire à hauteur de 70% du tarif de convention. Le reste à charge peut être remboursé par ta complémentaire santé en fonction du contrat souscrit.
De nombreuses mutuelles proposent aussi un remboursement de la médecine douce par forfait annuel ou par séance. HEYME par exemple te permet de bénéficier d’un remboursement de la médecine douce de 40€ par an. Ce forfait inclut deux consultations d’ostéopathie, de sophrologie, d’acupuncture, de kinésiologie, d’hypnose thérapeutique, de chiropraxie ou d’étiopathie.
Ce remboursement est inclus dans un pack avantageux, proposé à un prix mensuel de seulement 4,5€. Cette offre abordable te permet de bénéficier d'une prise en charge financière pour tes soins de médecine douce, contribuant ainsi à rendre ces approches alternatives plus accessibles.
Pour les remboursements de pharmacie, la Sécurité sociale garantit également le remboursement des médicaments homéopathiques. Comptez jusqu’à 30% du tarif de convention. La présentation d’une prescription médicale est indispensable.
Quand souscrire une complémentaire ?
La complémentaire convient aux patients qui préfèrent la médecine alternative ou complémentaire aux traitements traditionnels. La mutuelle complète l'assurance de base obligatoire et offre un choix plus large en termes de traitements et de médicaments.
Avant de choisir le pack qui te convient, il est important de voir si tu as vraiment besoin de tous les éléments qu'il contient.
Sache qu’il existe des différences de couverture entre les assurances complémentaires : certaines couvrent un pourcentage du soin, d'autres remboursent un montant ou un forfait fixe. Pour éviter les surprises, il est préférable de tout prévoir avec ton assureur.
Quelles sont les conditions à respecter ?
Comme tout autre acte médical, le remboursement de la médecine douce requiert obligatoirement :
- Le respect du parcours de soins coordonnés
- L’intervention d’un médecin conventionné
Le remboursement de la médecine douce demeure limité en France. En effet, la Sécurité sociale ne prend généralement pas en charge les frais de cette médecine qui pourtant gagne en popularité. Cependant, il est important de noter que certaines complémentaires de santé proposent des remboursements forfaitaires pour certains traitements de médecine douce.
