Bien que peu fréquent chez les hommes, le priapisme est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge afin d'éviter toute dysfonction érectile ultérieure. Causes, symptômes et traitements, voici tout ce que tu dois savoir au sujet de cette urgence urologique. 

Qu'est-ce que le priapisme ?

Le priapisme tient son nom de "Priape", qui dans la mythologie grecque, était un dieu reconnu par son énorme pénis perpétuellement en érection. D’un point de vue médical, il est défini comme une érection anormale, douloureuse et prolongée, pouvant durer plus de quatre heures, en dehors de toute stimulation ou désir sexuel. Il existe trois principaux types de priapisme : ischémique (bas débit), non-ischémique (haut débit) et récidivant.

Priapisme Ischémique (bas débit)

Le plus courant, puisqu’il est constaté dans plus de 90% des cas. Dû à une anomalie de retour veineux au sein des corps caverneux du pénis, le sang reste piégé dans le pénis et ne peut plus être évacué. Au-delà de 4 heures et en l'absence de traitement, une nécrose des corps caverneux peut survenir et entrainer une fibrose caverneuse, un dysfonctionnement érectile permanent, une nécrose voire une gangrène du pénis. 

Priapisme non-ischémique (haut débit)

Moins fréquent, le priapisme non-ischémique survient souvent à la suite d'un traumatisme périnéal lorsqu’un afflux de sang dans le pénis est trop important. Bien moins douloureux que le priapisme ischémique et n’entraînant pas de mort tissulaire, ce type de priapisme nécessite néanmoins une attention médicale particulière afin d’éviter de futurs troubles de l’érection. 

Priapisme récidivant 

Également connu sous le nom de priapisme récurrent, il s’agit d’une forme plus « légère » de priapisme ischémique, qui se traduit par des érections répétées et douloureuses, durant moins de 3 heures, entrecoupées de périodes de détumescences spontanées. Cette forme de priapisme est généralement observée chez les adolescents ou jeunes hommes atteints de drépanocytose. 

Bon à savoir : Bien qu’il soit rare, le priapisme peut également toucher les femmes. On parle dans ce cas de priapisme féminin ou clitorisme. Il se caractérise par une érection permanente du clitoris sans désir sexuel associé. 

Symptômes : comment reconnaître le priapisme ? 

Il est essentiel de souligner que cette forme de dysfonction érectile est relativement facile à identifier, principalement en raison des symptômes distinctifs qui la caractérisent, parmi lesquels : 

• une érection persistante et anormale pouvant durer plus de 4 heures ; 

• une sensation de douleurs aigües (dans certains cas) ; 

• un gland mou bien que le pénis soit en érection ; 

• une absence d’éjaculation malgré l’érection persistante. 

Ces symptômes nécessitent une attention médicale immédiate pour éviter des dommages permanents au tissu pénien et préserver la fonction érectile à long terme. 

En cas d'apparition de ces premiers symptômes, il est impératif de consulter rapidement un professionnel de santé. À partir de là, la complémentaire santé HEYME Protect joue un rôle crucial, en t’offrant une couverture complète pour toute consultation, qu’il s’agisse de généralistes ou de spécialistes. Cette couverture te garantit de recevoir un diagnostic et un traitement sans délai, minimisant ainsi les risques de complications. De plus, la complémentaire HEYME Protect inclut également un service de téléconsultation médicale, permettant un accès rapide et facile à un professionnel de santé en cas de situation urgente, comme cela pourrait être le cas avec le priapisme. 

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Les principales causes du priapisme 

Le priapisme peut être déclenché par divers facteurs, parmi lesquels : 

• la prise de médicaments : particulièrement ceux utilisés pour traiter la dysfonction érectile, notamment ceux injectés dans le pénis, alpostradil par exemple, ou ceux pris par voie orale, à savoir : avanafil, sildénafil, tadalafil et vardénafil. Sans oublier, les médicaments antidépresseurs, les antipsychotiques, les hypotenseurs, les anticoagulants voire les corticoïdes.

• des troubles du sang  : des conditions médicales telles que la drépanocytose ou la leucémie, peuvent perturber la circulation normale du sang, augmentant le risque de priapisme.

• certains traumatismes : des blessures sur le pénis, dans les régions environnantes ou une lésion de la moelle épinière peuvent également entraîner un priapisme.

• l’abus d'alcool et l’usage de drogues : la consommation excessive d'alcool et l'usage de certaines drogues, comme le cannabis, la cocaïne ou le crack, peuvent également être parmi les causes du priapisme ischémique. 

Comment traiter le priapisme ? 

Le traitement du priapisme est crucial pour soulager l'érection, restaurer une circulation sanguine normale et prévenir les dommages irréversibles aux tissus du pénis. Voici les principales options de traitement disponibles : 

• les médicaments : certains médicaments, les alpha stimulants notamment, sont utilisés pour contracter le diamètre des vaisseaux sanguins (vasoconstriction) et réduire l'afflux de sang vers le pénis, ce qui permet de soulager l'érection. Ces médicaments peuvent être administrés par voie orale ou par injection locale. 

• l’aspiration : cette procédure également appelée shunt, consiste en une ponction du sang stagnant dans les corps caverneux. Cela permet de faire circuler le sang enfoui dans le pénis jusqu’au gland. En cas d’échec, une intervention chirurgicale doit être envisagée. 

• la chirurgie : si malgré tout, le priapisme persiste depuis plus de 48 heures, alors une intervention chirurgicale doit être pratiquée le plus rapidement possible afin de drainer le sang coincé dans les corps caverneux. 

À noter, que ces interventions doivent être réalisées dans un environnement médical et sous la supervision de professionnels qualifiés pour éviter d’éventuelles complications et garantir les meilleurs résultats possibles. 
 

Tu l’auras compris, le priapisme est une urgence médicale nécessitant une prise en charge immédiate. Reconnaître les signes avant-coureurs et agir rapidement en consultant un professionnel de santé peut sauver la fonction érectile et prévenir d’éventuels dommages à long terme.