Discriminations
Une discrimination est un traitement défavorable, physique ou moral, infligé à l’égard d’une personne en raison d’un critère prohibé par la loi. La loi française reconnait plusieurs critères de discrimination :
- L’âge,
- Le sexe,
- L’origine,
- L’appartenance ou non-appartenance,
vraie ou supposée à une ethnie,une nation
ou une prétendue race, - L’état de grossesse,
- L’état de santé,
- Le handicap,
- Les caractéristiques génétiques,
- L’orientation sexuelle,
- L’identité de genre,
- Les opinions politiques,
- Les activités syndicales,
- Les opinions philosophiques,
- Les croyances ou appartenance ou
non-appartenance, vraie ou
supposée, à une religion déterminée, - La situation de famille,
- L’apparence physique,
- Le nom,
- Les mœurs,
- Le lieu de résidence,
- La perte d’autonomie,
- La particulière vulnérabilité
résultant de la situation économique, - La capacité à s’exprimer dans une
langue autre que le français, - La domiciliation bancaire.
Les discriminations ont une incidence sur l’accès à l’emploi, l’accès au logement, l’éducation et la fourniture de biens et services.
Toutes les discriminations sont aussi inacceptables les unes que les autres. Il n’y a pas de relations hiérarchiques entre ces critères. Discriminer une personne, c’est porter atteinte à son individualité, à son intégrité et à sa dignité.
Les discriminations revêtent une multitude de formes, allant de la remarque isolée aux violences physiques sur les personnes qui en sont victimes, mais quelles qu’elles soient, toutes peuvent avoir de lourdes conséquences. Les discriminations sont illégales et ne doivent pas être minimisées.
Si tu en es victime, saches qu’il est possible d’obtenir réparation du préjudice causé, en portant plainte et/ou en saisissant le Défenseur des droits qui déterminera la procédure à suivre (médiation, sanction, action en justice). Des associations spécialisées et des structures de soutien peuvent également t’apporter une aide :
la « Ligue des droits de l’Homme », la « Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité » ou encore l’association la « Cimade ».
Violences
On peut distinguer plusieurs types de violences :
- Les violences verbales : elles ne laissent pas de traces visibles à l’œil nu, mais leurs effets peuvent être tout autant importants. Elles se traduisent par l’utilisation de mots blessants ou humiliants : insultes, mépris, accusations non fondées, etc.
- Les violences physiques : elles sont effectives lorsqu’une force physique est exercée contre une personne ou un groupe et que cela peut entraîner des dommages (bousculer, frapper, battre, etc.).
- Les violences psychologiques : elles renvoient à un usage délibéré du pouvoir, contre une personne ou un groupe, pouvant entraver le développement physique, mental, spirituel, moral ou social (insultes, intimidations, menaces, etc.).
- Les violences sexuelles : elles couvrent des actes allant du harcèlement verbal à la pénétration forcée, ainsi que des formes de contrainte très variées. On différencie les violences sexistes, le harcèlement sexuel, les agressions sexuelles et le viol. Les mutilations génitales font également partie des violences sexuelles.
Quelques définitions
Harcèlement sexuel : répétition (au moins à deux reprises) de propos ou de comportements à connotation sexuelle ou sexiste, portant atteinte à la dignité de l’individu et créant une situation intimidante, hostile ou offensante.
Agressions sexuelles : tous les actes à caractère sexuel sans pénétration commis avec violence, contrainte, menace ou surprise. On évoque de la sorte les caresses et attouchements non consentis.
Viol : acte de pénétration sexuelle commis avec violence, contrainte, menace ou surprise. Il peut s’agir d’une pénétration anale, vaginale ou buccale. Sont incluses les pénétrations digitales (doigts) ou au moyen d’un objet.
Il est important de rappeler que ces violences peuvent concerner aussi bien les femmes que les hommes et qu’elles peuvent également être commises par l’un comme par l’autre. Les conduites violentes s’inscrivent souvent dans un rapport de domination de l’agresseur sur la victime. Le sexisme est un exemple parlant : les femmes sont davantage victimes de violences que les hommes, en raison précisément de leur sexe.
Le harcèlement se caractérise par la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime.
Si tu es victime ou témoin de violences, tu peux immédiatement prévenir la police par téléphone (17 ou 112) ou par SMS (114), si tu n’es pas en mesure de parler. Il est possible de porter plainte au commissariat. De l’aide et du soutien peuvent également être trouvés auprès de professionnels de santé, de personnes de confiance et auprès d’associations ou de structures compétentes.
Trouver de l’aide/du soutien :
- Femmes victimes de violences :
3919 (numéro d’écoute gratuit et anonyme accessible 7 jours sur 7. ) - Victimes de violences : 116 006
(numéro d’aide aux victimes de toutes formes de violences, gratuit
et accessible 7 jours sur 7.)