La santé sexuelle correspond à un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité.
Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
Les IST sont des virus, bactéries, champignons ou parasites, qui se transmettent lors de relations sexuelles non ou mal protégées au moment de pénétrations vaginales, buccales ou anales mais également lors de « caresses ».
La plupart du temps, elles sont sans symptôme mais cela ne signifie pas pour autant qu’elles ne causent pas de dégâts. La plupart des IST, si elles sont rapidement diagnostiquées, se soignent bien. Il est possible de se protéger efficacement contre l’hépatite A et les principaux papillomavirus (HPV) grâce à des vaccins. Le VIH (Virus d’Immunodéficience Humaine) est l’IST la plus connue. Aucun traitement ne permet d’en guérir mais l’évolution de l’infection peut être bloquée en suivant un traitement à vie. Aujourd’hui, les traitements permettent aux personnes séropositives de mener une vie quasi-normale.
C’est pour toutes ces raisons qu’il est indispensable de se faire dépister régulièrement. Pour se faire dépister, plusieurs solutions existent. Il est possible de se rendre chez un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme, ils pourront prescrire un test de dépistage. Dans ce cas, il suffit de se rendre avec l’ordonnance dans un laboratoire d’analyses médicales. Il est sinon possible de se faire dépister dans des CeGIDD (Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) ou dans certains Centres de Planification et d’Education Familiale (CPEF). Dans ces structures, il n’est pas nécessaire de disposer d’une ordonnance et tout est anonyme et gratuit.
Le meilleur moyen de se protéger des IST reste l’usage du préservatif, qu’il soit externe (masculin) ou interne (féminin). Cela permet de protéger sa propre santé mais aussi celle de son ou sa partenaire.
Contraception
Il existe de nombreuses méthodes de contraception, pourtant beaucoup sont méconnues :
Chacun est libre de choisir la contraception qui lui convient le mieux et de la changer au fil du temps. La contraception, qu’elle soit hormonale, mécanique ou naturelle, permet d’éviter une grossesse non désirée, le préservatif permet en plus, de lutter contre les IST. Les professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes) sont là pour t’aider à faire le bon choix. Certaines méthodes de contraception sont remboursées à 65% par l’assurance maladie.
En cas de soucis (absence de contraception, pilule oubliée, préservatif qui craque, etc.), il est possible d’avoir recours à la contraception d’urgence, plus connue sous le nom de « pilule du lendemain ». Elle peut être prise de façon efficace sous 3 ou 5 jours, selon le type de pilule. Il est également possible de se faire poser un DIU au cuivre comme moyen de contraception d’urgence. La contraception d’urgence dépanne mais ne doit pas remplacer une contraception régulière.
En France, la loi permet aux femmes enceintes qui ne souhaitent pas poursuivre leur grossesse d’avoir recours à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) ou « avortement ». Il existe deux méthodes :
- La méthode médicamenteuse : elle est possible jusqu’à 5 semaines de grossesse. Cela consiste à prendre deux comprimés qui vont stopper la grossesse et expulser l’embryon. Elle peut être pratiquée dans les établissements de santé (hôpitaux ou cliniques) ou à domicile en passant par un cabinet médical de ville, un centre de planification ou un centre de santé.
- La méthode instrumentale : elle est possible jusqu’à 12 semaines de grossesse. Cela consiste à aspirer le contenu de l’utérus sous anesthésie locale ou générale. Elle est pratiquée dans un établissement de santé autorisé (hôpitaux ou cliniques).
Consentement
Le consentement, c’est l’accord qu’une personne donne au moment de pratiquer un acte physique ou sexuel. Chacun est libre de dire « non » et à tout moment, lorsqu’il ne souhaite pas réaliser certaines pratiques sexuelles, il n’y a aucune obligation. Cette réponse doit impérativement être écoutée et prise en compte et le silence ne doit pas être considéré comme un « oui ».
Lorsque ce consentement n’est pas respecté, c’est-à-dire, lorsqu’un acte sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, on parle de violences sexuelles. Les conséquences pour les victimes sont considérables et durables.
Les personnes peuvent également être victimes de discriminations ou de violences sexistes en raison de leur sexe et/ou de leur sexualité avérée ou supposée. Les lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) sont les personnes les plus ciblées. Redoubler d’efforts en matière de prévention pour lutter contre les discriminations doit être considéré comme une des grandes priorités.