Alcool
Dans le langage courant, la notion d’alcool fait référence à des boissons. Ces boissons contiennent de l’éthanol, l’alcool à proprement parler. Une fois consommé, l’alcool ou l’éthanol passe rapidement dans le sang, se répand dans tout l’organisme et affecte les fonctions cérébrales. Il impacte la conscience et les perceptions, ainsi que les comportements et fonctions de l’organisme. Une consommation d’alcool à forte dose peut alors représenter un risque immédiat (malaises et comas éthyliques, accidents, rapports sexuels à risque, violence), avec des risques de décès, mais aussi un risque à plus long terme (dépendance et survenue de maladies).
Il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque. Néanmoins pour réduire ces risques, il est recommandé de limiter sa consommation à maximum deux verres standard par jour, et de ne pas en consommer tous les jours. Dans les débits de boissons (bars, restaurants, etc.), des verres standards sont servis. Tous les alcools servis contiennent la même quantité d’alcool pur par verre, soit approximativement 10 grammes.
Attention, une fois l’alcool ingéré, il n’y a pas de recette miracle pour réduire son alcoolémie, seul le temps permet de dessoûler. Si tu vas faire la fête et que tu as prévu de boire de l’alcool, il est en revanche possible de limiter certains dommages ou méfaits induits par la consommation d’alcool :
- En mangeant avant de partir en soirée puis tout au long de la soirée pour ralentir le passage de l’alcool dans le sang ;
- En buvant lentement et en alternant alcool et boissons non alcoolisées, idéalement de l’eau, pour éviter la déshydratation et la gueule de bois ;
- En évitant les mélanges qui ne font pas bon ménage : l’alcool et les médicaments, l’alcool et les drogues, l’alcool et les boissons énergisantes (ex : Vodka-Red Bull), et les prémix qui masquent la dangerosité de l’alcool et peuvent faire croire qu’ils n’en contiennent que très peu ;
- En ne rentrant pas dans la logique des « tournées » et « jeux à boire » qui poussent à consommer très rapidement de plus grandes quantités que prévu ;
- En surveillant les doses d’alcool servies. Il est possible de se procurer, dans le commerce, des verres doseurs (ou écocups) pour limiter les surdosages ;
- En organisant son retour de soirée à l’avance ou en prévoyant de dormir sur place. Lorsqu’un retour en voiture est prévu, il est conseillé de vérifier son alcoolémie avant de prendre le volant, ou encore mieux, de désigner un SAM (conducteur qui promet de rester sobre).
La consommation d’alcool au volant est règlementée en France. Conduire avec une alcoolémie égale ou supérieure à 0,2g/L avec un permis probatoire, ou à 0,5g/L pour un conducteur confirmé, peut constituer une contravention voire un délit. Attention pour les permis probatoires, 0,2g/L de sang, c’est zéro verre d’alcool, car dès le premier verre, ce seuil peut être dépassé.
Tabac
Une cigarette contient du tabac mais également près de 4000 substances destinées à en modifier le goût, à faciliter la combustion et éventuellement à accroître la dépendance. L’absorption de nicotine, substance psychoactive qui agit sur le cerveau, combinée à la multiplication du geste, entraîne une dépendance à la cigarette.
Les risques pour la santé sont multiples : maladies cardiovasculaires, cancer du poumon, problèmes respiratoires, etc. Il n’existe pas de seuil au-dessous duquel fumer ne représente pas de risque. Les fumeurs passifs, en inhalant involontairement de la fumée, sont eux aussi exposés à des risques. Au-delà des problèmes de santé, la cigarette représente un budget important pour les fumeurs.
L’arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la santé, et ce, quelles que soient les quantités de tabac consommées et la période pendant laquelle tu as fumé. Il existe de nombreuses méthodes pour se libérer du tabac et arrêter de fumer :
- Les substituts nicotiniques : Quelle que soit leur forme, tous les substituts nicotiniques agissent en diffusant de la nicotine lentement et de façon régulière. Cela permet aux fumeurs de ne pas ressentir de manque physique et de se libérer progressivement de leur dépendance. Il existe différents types de substituts : les transdermiques (patchs) et les formes orales (gommes à mâcher, inhaleurs, comprimés). Les substituts nicotiniques sont remboursés à 65% par l’Assurance Maladie.
- Les traitements médicamenteux : Des traitements médicamenteux d'aide au sevrage par Varénicline ou Bupropion peuvent être prescrits. Ces médicaments présentent néanmoins de nombreuses contre-indications et effets secondaires. Par conséquent, ils sont délivrés uniquement sur prescription médicale et nécessitent un suivi médical strict.
- Les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC) : Elles aident à modifier un comportement ou un système de pensées en mêlant dialogue et exercices. Ces thérapies aident le fumeur dans des situations concrètes (ex : ne pas « craquer » en voyant quelqu’un fumer, gérer son stress autrement qu’en fumant, etc.).
- La cigarette électronique : D’après un avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), la cigarette électronique peut être considérée comme un outil d’aide au sevrage tabagique et peut ainsi aider à arrêter ou à réduire sa consommation de tabac. A l’heure actuelle, la cigarette électronique est considérée comme étant moins nocive que la cigarette classique même si d’autres risques peuvent être potentiellement identifiés dans les années à venir.
Autres drogues
Les drogues sont des substances qui modifient les sensations, perceptions, humeurs, sentiments, états de conscience ou encore la motricité. Les drogues autorisées mais réglementées sont l’alcool, le tabac et certains médicaments. Les autres drogues sont tout simplement interdites par la loi. Les effets varient selon le type de drogue consommé : dépresseur, stimulant, hallucinogène, stimulant-hallucinogènes. Les dangers dépendent de nombreux facteurs (type de drogue, mode et fréquence de consommation, etc.) mais toutes sont susceptibles de provoquer une dépendance physique et/ou psychique. Associées à d’autres substances les dangers sont multipliés.
Les étapes pour cesser de consommer de la drogue sont multiples : reconnaissance de son éventuelle dépendance, travail sur sa motivation, acceptation des difficultés auxquelles il est possible de faire face, recours à une aide. Faire appel à des professionnels de santé (médecin généraliste ou addictologue) ou à toute autre aide extérieure pour être accompagné, n’est pas faire aveu de faiblesse. Certaines structures spécialisées sont gratuites et anonymes (CSAPA, CAARUD, CJC).