Tout savoir sur le protoxyde d’azote
L’utilisation du protoxyde d’azote, « proto », ou tout simplement du gaz hilarant, est de plus en plus répandue auprès des jeunes. La consommation de ce gaz peut-elle entraîner une dépendance ? Comment réduire ses risques ? On t'explique tout.
Pourquoi un tel engouement pour le protoxyde d'azote ?
Tout d’abord parce que le protoxyde d’azote est facile d’accès, sans limite de quantité et pas trop cher. C’est également un produit totalement licite, qui a été détourné de ses usages initiaux. On le connait principalement pour son utilisation dans les siphons à Chantilly, mais il a également un usage médical et industriel.
Mais c’est pour ses propriétés euphorisantes (propriétés les plus recherchées) que les jeunes l’utilisent. Les effets ressentis lors de la consommation du protoxyde d’azote varient selon la personne (sa corpulence, son sexe, si la personne a des problèmes de santé connus ou non), selon le contexte dans lequel le gaz est inhalé, la quantité et la qualité du gaz consommé.
L’utilisation du proto entraine une modification de la voix (grave) qui dure quelques secondes (effet instantané qui disparait en 2 à 3 minutes). Elle peut également causer d’autres effets. Parmi les plus courants, on retrouve :
- Des distorsions visuelles et auditives ;
- Un état de « flottement » ;
- Un fou rire incontrôlable et une euphorie comparable à l'ivresse ;
- Une sensation de dissociation ;
- Une désinhibition ;
- Etc.
Le mode de consommation du protoxyde d’azote reste initialement le même que la majorité des produits psychoactifs recensés en France. Il est inhalé par le biais d’un ballon de baudruche que l’on gonfle avec le « proto » depuis le bec d'un siphon, ou à l'aide d'un cracker (tube qui permet de percer les cartouches). Il est ensuite expulsé de son conteneur, il devient alors froid, sans couleur, à l’odeur douceâtre.
Quels sont les risques d'une consommation de protoxyde d'azote ?
Comme tout produit psychoactif, il y a des conséquences, des risques et des complications qui peuvent survenir pendant la consommation du protoxyde d’azote, en fonction de la quantité et de la fréquence d'utilisation.
Une pratique occasionnelle peut provoquer un risque de brûlure par le froid, un risque de perte de connaissance pouvant entrainer une chute grave, une perte des réflexes de la toux et de la déglutition, un manque d’oxygène pouvant entraîner la mort...
En revanche, une dose plus forte et régulière peut causer des dommages cérébraux et physiques irréversibles ou non si l’utilisation persiste. Ces dommages peuvent être :
- Des pertes de mémoire ;
- Des troubles de l’érection ;
- Des troubles de l’humeur et des formes de paranoïa ;
- Des hallucinations visuelles ;
- Des troubles du rythme cardiaque ;
- Une baisse de la tension artérielle ;
- Etc.
Selon une étude publiée par l’ANSES en juillet 2020, il a été recensé 66 hospitalisations graves entre janvier 2017 à décembre 2019 : leur consommation variait de quelques cartouches à plus d’une centaine par jour, sur plusieurs mois. Certains effets néfastes persistaient même après l’arrêt de la consommation.
Existe-t-il une dépendance au protoxyde d'azote ?
La dépendance s’installe lorsqu'on ne peut plus se passer de la consommation du produit, sous peine de souffrances physiques et psychiques. Le faible coût du produit et la disparition rapide des effets peuvent inciter à renouveler fréquemment les prises et conduire à une consommation excessive. On observe désormais chez certains usagers des consommations massives sur des durées prolongées qui évoquent une problématique addictive. A l’arrêt de la consommation du protoxyde d’azote, les usagers réguliers peuvent ressentir de l’anxiété, de l’agitation, des douleurs abdominales et des tremblements.
Le renforcement du bien-être physique et mental est une méthode très efficace pour réduire ces effets et lutter contre la dépendance au proto. C’est pourquoi HEYME propose aux jeunes accros un pack bien-être qui peut les aider à arrêter la consommation de ce gaz psychoactif. A 4,5€/mois seulement, ce pack inclue :
- Un forfait sport: parce que le sport à un rôle important dans l’arrêt de la consommation du protoxyde d’azote, HEYME rembourse 30€/an pour une activité sportive, l’adhésion à un club sportif, une association ou une salle de sport.
- Un forfait médecines douces : les médecines douces comme l’acupuncture peuvent aussi être utilisées pour soulager l’anxiété et le stress, qui sont des facteurs principaux dans la consommation du gaz hilarant. A cet égard, HEYME offre un forfait de 25€/consultation pour 4 consultations d’acupuncture, d’hypnose thérapeutique et d’autres médecines douces.
- Un forfait nutritionnel : Une alimentation saine aide aussi à renforcer le corps et à réduire les symptômes de la dépendance. Avec le pack bien-être, les jeunes peuvent bénéficier d’une consultation nutritionnelle.
Comment limiter les risques lors d'une consommation de protoxyde d'azote ?
Pour réduire les risques lors de la consommation de protoxyde d’azote, voici quelques conseils recensés par Drogues-info-service :
- Reporter la consommation quand on se sent fatigué, stressé, mal ou que l’on éprouve de l’appréhension;
- Consommer avec des gens de confiance, dans un contexte rassurant;
- Ne pas inhaler le gaz directement en sortie de cartouche, de siphon ou de cracker afin d’éviter tout risque de gelures des lèvres, de la bouche, et des cordes vocales;
- Se protéger les mains pour tenir la cartouche ou le cracker lors de l’expulsion du gaz;
- Eloigner les bouteilles ou cartouches de toute flamme (briquet, bougie, cigarette…). Le protoxyde d’azote est inflammable;
- Eviter de consommer debout et préférer une position assise ou couchée afin d’éviter tout risque de chutes et de traumatismes;
- Ne pas multiplier les prises malgré l’effet fugace du produit;
- Aspirer de l’air avant de respirer le ballon pour diminuer les risques d’asphyxie;
- Ne pas inspirer et expirer en continu dans le ballon : risque d’asphyxie (manque d’oxygène) ou de perte de connaissance. Respirer de l’air entre les prises afin de toujours assurer un bon apport en oxygène;
- Eviter les aérosols d’air sec et les bonbonnes vendues sur internet dont la composition est plus aléatoire;
- Ne pas utiliser de sac plastique ou de masque qui recouvrent le nez et la bouche pour inhaler le protoxyde d’azote : risque d’asphyxie;
- Être vigilant pour ne pas confondre avec les cartouches de couleur jaune qui contiennent du CO2;
- Eviter les mélanges (alcool, drogues, médicaments...);
- Ne pas prendre le volant car le seuil de vigilance est abaissé.
Bien que la consommation du protoxyde d’azote puisse sembler inoffensive et amusante, le gaz hilarant peut causer des dommages permanents au corps. Ces dommages vont de l’asphyxie à la mort. C’est pourquoi il est important de prendre conscience des dangers liés à la consommation de ce gaz et de prendre des mesures pour prévenir la dépendance à cette substance.