Logement contre sexe, quand la précarité étudiante est exploitée
De plus en plus d’étudiants ont recours aux petites annonces pour trouver un logement. Profitant de leur précarité, certains logeurs n’hésitent pas à proposer un logement contre du sexe. Comment ce phénomène a-t-il pu prendre autant d’ampleur et devenir monnaie courante ? Réponses.
Logement étudiant : des annonces ambigües
Offres insuffisantes, manque de places au sein des résidences universitaires, loyers astronomiques… la crise du logement étudiant n’a jamais aussi bien porté son nom !
Face à ces contraintes logistiques et économiques, la plupart des étudiants se retrouvent en galère et n’hésitent pas à se tourner vers les sites de petites annonces gratuites.
Dans la plupart des cas, certaines annonces ne manquent pas d’attirer l’attention. Et pour cause, la présence récurrente des mentions "pour jeunes femmes" ou "contre services", ainsi que l’absence du montant du loyer à régler chaque mois.
Inutile de chercher bien loin, ces propriétaires ou logeurs proposent tout simplement un logement contre du sexe ! Leur objectif est clair : profiter de la détresse des étudiantes issues de province et qui se retrouvent loin de leurs familles alors qu’elles aspirent à intégrer les écoles prestigieuses des grandes villes.
La notion du mot "services"
Généralement, un logement contre services est une forme de location où le propriétaire met à disposition du locataire, gratuitement ou moyennant un faible loyer, l’ensemble ou une partie de son logement. En contrepartie, le locataire s'engage à effectuer des petites tâches du quotidien.
Les services sont définis à l’avance et peuvent varier selon les besoins du propriétaire : aide pour les courses, ménage, jardinage, baby-sitting, cours de langues ou porter assistance à une personne âgée ou malade.
Mais depuis quelques temps certains propriétaires utilisent désormais le terme "services" dans leurs annonces. Un message à peine voilé, qui se traduit en substance par : un logement contre du sexe, ou comment solliciter des faveurs sexuelles contre la promesse d’un hébergement à bas coût voire gratuit.
La beauté, un premier critère de sélection !
Qu’il s’agisse d’une chambre, d’un studio aménagé ou d’un appartement spacieux, trouver un logement dans les grandes villes est devenu un véritable défi, notamment pour les étudiantes qui redoutent de se retrouver à la rue à la rentrée universitaire.
L’anonymat sur internet, encourage ces logeurs et propriétaires, sans scrupules, à se montrer sélectifs et explicites au moment de poster leurs annonces.
Les termes "jeunes femmes", "étudiantes", "jolies" et "douces", ne manquent pas et s’accompagnent généralement d’une demande de photos afin de valider le choix de leurs futures locataires ou colocataires. Ce qui ne laisse plus aucun doute quant au message envoyé : tu obtiendras ce logement contre du sexe !
Notons que ces propriétaires refusent généralement de partager leurs informations personnelles : numéro de téléphone, adresse email… et préfèrent opter pour la messagerie interne des différentes plateformes de petites annonces gratuites qui leur offre au passage, une certaine clandestinité qu’ils n’hésitent pas à exploiter au maximum.
Malgré tout, veillons à ne pas généraliser car il est toujours possible de trouver un logement étudiant conforme à tes attentes, sans aucune autre contrepartie, mis à part le paiement d’un loyer. À partir de là, obtenir un logement contre du sexe, c’est un NON ferme et définitif !
Qui dit logement, dit assurance habitation ! Et ça tombe plutôt bien, puisque HEYME te propose une assurance habitation à partir de 35€ par an, quel que soit ton âge ou ton lieu de résidence. Une assurance qui s’adapte aux courtes durées et qui te donne la possibilité d’assurer tes colocataires sur le même contrat. Pratique tant l’amitié compte énormément quand on est jeunes ! Tu déménages ? Pas de souci, ton assurance te suit là où tu vas. En quelques clics, tu pourras assurer ton logement sans stress et recevoir dans la foulée ton attestation par email.
Logement contre sexe : un choix par défaut
Déjà victimes de mal logement avant l’apparition de la crise sanitaire de la Covid-19, les étudiants qui ont du mal à trouver un petit boulot voient leurs ressources financières s'amoindrir, ce qui les poussent à accepter ce genre de propositions.
Sans autres alternatives, les jeunes étudiantes et plus particulièrement les moins fortunées, se résignent à accepter tout type de logement contre du sexe.
En plus des faveurs sexuelles exigées en contrepartie d'un hébergement, les propriétaires refusent souvent d'établir un contrat de bail. Les locataires peuvent être mis à la porte à tout moment et sans ménagement, s’ils ou elles refusent de répondre favorablement aux sollicitations sexuelles, qui la plupart du temps se transforment en harcèlement sexuel.
Dans la plupart des cas, les victimes refusent de se confier à leurs proches tant elles sont habitées par un sentiment de honte et de culpabilité, craignant d’être mal vu(e)s et jugé(e)s, par la suite.
Pour finir, ne te laisse pas intimider par ces bailleurs et propriétaires sans pudeur. Car proposer un logement contre du sexe n’est pas une normalité et n’en sera jamais une !