IVG : tout savoir sur l'avortement
Tu es enceinte et tu souhaites avorter ? On t’explique tout ce que tu dois savoir sur l’interruption volontaire de grossesse.
Un peu d’histoire
En 1975, la loi Veil, dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse est mise en place pour une période de 5 ans, avant d’être reconduite de manière définitive.
Depuis décembre 1982, l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) est remboursée par la Sécurité sociale. Le taux de remboursement est de 100% sur tous les actes médicaux liés à cette opération depuis 2016.
En 2001, l’avortement après la fin de la 12ème semaine de grossesse est interdit.
En 2014, l’Assemblée nationale française libère les femmes qui souhaitent avorter au cours des 12 premières semaines de grossesse de devoir justifier leur décision. Le projet de loi supprime le libellé d'une loi de 1975 qui n'accordait aux femmes le droit à un avortement dans la 12ème semaine que si la grossesse provoquait une situation de détresse.
Depuis mars 2022, l'avortement peut être pratiqué jusqu'à la fin de la 14e semaine de grossesse.
L'interruption volontaire de grossesse (IVG) : c’est quoi ?
L’avortement est la perte d’un embryon ou d’un fœtus lors d’une grossesse.
Il peut être spontané, c’est-à-dire se produire sans avoir été déclenché : problèmes de santé, génétique, etc., ou provoqué et donc volontaire.
L’avortement provoqué, également appelé interruption volontaire de grossesse ou IVG est un acte médical qui permet de mettre fin à une grossesse non désirée avant son terme.
En France, cet acte médical est un droit anonyme pour toutes les femmes enceintes. Que tu sois majeure ou mineure, française ou étrangère, tu as le choix et le droit de ne pas poursuivre une grossesse et de demander de l’aide à un médecin.
IVG : comment ça se passe ?
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est pratiquée jusqu’à la fin de la 14ème semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.
Deux consultations chez un gynécologue sont obligatoires au préalable.
Lors de la première consultation, le médecin procède à un examen gynécologique où il t’explique tous les risques liés à l’intervention. Une échographie de datation et une prise de sang te seront prescrites en vue d’évaluer l’âge réel de l’embryon.
La deuxième consultation se fait quelques jours plus tard pour te donner un temps de réflexion. Tu peux prendre ta décision au cours de cette deuxième visite ou choisir de le faire plus tard.
Si tu as choisi de bénéficier d'un entretien psycho-social, tu as un délai de réflexion de 48 heures avant de remettre ton consentement par écrit.
Si tu es mineure, tu dois être accompagnée d’un adulte : un parent, un ami, etc.
L’entretien psycho-social est obligatoire pour les mineures.
Bien que la loi autorise l'interruption volontaire de grossesse, le coût de cette dernière peut grimper facilement. Certes, l’Assurance maladie te rembourse à 100% mais dans le cadre d’un tarif forfaitaire. En cas de dépassements d’honoraires, tu vas te retrouver avec une somme importante à ta charge. Il est donc important de souscrire une mutuelle pour couvrir ces frais supplémentaires. HEYME est là pour toi ! On te propose 4 niveaux de garanties. Choisis celui qui te convient le plus et bénéficie d’un remboursement à hauteur de 100% de tes dépenses d’IVG.
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IVG : quelles techniques ?
Il existe deux techniques médicales pour réaliser une interruption volontaire de grossesse (IVG) :
- IVG médicamenteuse qui consiste en une prise de médicaments abortifs ;
- IVG chirurgicale ou instrumentale qui consiste en l’aspiration du fœtus.
L’IVG médicamenteuse
Il est important de discuter du choix de la technique avec son médecin en fonction du stade de la grossesse.
En France, tu peux faire une interruption volontaire de grossesse par voie médicamenteuse jusqu’à 7 semaines de grossesse, soit 9 semaines après le début de tes dernières règles.
Après ce terme, le risque d’échec de l’IVG est plus important et le médecin recommandera une IVG par voie chirurgicale.
Depuis le 6 juin 2016, l’interruption volontaire de grossesse médicamenteuse peut être réalisée aussi bien par un médecin que par une sage-femme.
La jeune femme qui souhaite avorter peut s’adresser à un établissement de santé (hôpital ou clinique), un cabinet médical de ville, un centre de planification ou à un centre de santé.
La technique médicamenteuse consiste à prendre, en présence du médecin, deux médicaments qui vont stopper la grossesse et expulser l’embryon dans un délai allant de 24 heures à 10 jours. La prise peut également être faite à domicile en cas de téléconsultation. Le médicament est alors délivré par une pharmacie.
Le premier médicament est la mifépristone. Il bloque l'action de la progestérone, une hormone qui maintient la grossesse, favorise les contractions et dilate le col de l'utérus. La grossesse est alors stoppée.
Le second médicament est le misoprostol, à prendre 24 à 48 heures plus tard de préférence chez soi. Il augmente les contractions utérines et provoque l'avortement, c'est-à-dire l'expulsion de l’embryon.
Il est fortement recommandé de prendre des médicaments anti-douleurs en même temps que le misoprostol.
L'IVG médicamenteuse est efficace à 95%. Une visite de contrôle doit avoir lieu quelques jours après. Celle-ci est nécessaire pour s’assurer que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complications.
Si la grossesse n'a pas été interrompue, il faut alors recourir à l'IVG chirurgicale.
L’IVG chirurgicale ou instrumentale par aspiration
L’IVG chirurgicale ou instrumentale par aspiration peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 14ème semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles.
Elle doit être obligatoirement effectuée dans un établissement de santé autorisé (hôpital ou clinique) et seul un médecin ou un chirurgien formé à cette technique peut la pratiquer.
La technique chirurgicale consiste à aspirer le contenu de l’utérus à l'aide d'une canule introduite par voie vaginale, après dilatation du col de l'utérus. L’IVG chirurgicale peut être effectuée sous anesthésie locale ou générale en fonction de la situation médicale et du choix de la femme.
Quel suivi après une IVG ?
Après une interruption volontaire de grossesse, une consultation de suivi est nécessaire. Réalisée par un médecin ou une sage-femme entre le 14ème et le 21ème jour suivant l'IVG, cette consultation permet de vérifier que la grossesse a été interrompue avec succès et qu'aucune complication n'est survenue après l'intervention. Un examen clinique est alors pratiqué et parfois un dosage de β-hCG plasmatique, ou un test urinaire adapté au suivi de l’IVG médicamenteuse voire une échographie pelvienne.
La consultation de suivi est aussi l’occasion d’aborder la reprise de l’activité sexuelle, la contraception, ou encore les aspects psychologiques liés à l'IVG. N'hésite donc pas à exprimer tes émotions et tes inquiétudes lors de ce suivi. Il est normal de ressentir de la fatigue, des douleurs ou une certaine tristesse. Un entretien psycho-social peut être proposé en cas de difficultés ou si tu en ressens tout simplement le besoin.
Retour de la fertilité après une IVG
Une question légitime se pose souvent après une IVG : "quand puis-je à nouveau tomber enceinte ? ". Dans la majorité des cas, la fertilité revient rapidement à la normale après une interruption volontaire de grossesse. Les cycles menstruels reprennent généralement leur cours habituel dans les 4 à 6 semaines suivant l'intervention. Cependant, il est important de noter que chaque organisme est unique et que les délais de récupération peuvent varier d’une femme à une autre.
Sur le plan psychologique, il est essentiel de souligner que l'IVG peut susciter un éventail d'émotions, allant de la tristesse à la culpabilité, en passant par le soulagement. Ces émotions peuvent parfois affecter la perception du temps et influencer le désir de tomber enceinte. Il est donc recommandé d'en parler avec un professionnel de santé ou un psychologue si besoin, afin de bénéficier d'un accompagnement adapté.
Il est aussi crucial de souligner l'importance de la contraception après une IVG, afin de prévenir une nouvelle grossesse non désirée et d'espacer les grossesses. Les professionnels de santé peuvent te proposer différentes méthodes contraceptives disponibles et t'aider à choisir celle qui te convient le mieux.
L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est un droit pour toutes les femmes en France, qu'elles soient majeures ou mineures, françaises ou étrangères. Elle doit être réalisée sous la supervision d’un professionnel de santé afin d’éviter les risques.