Cancer de la prostate : symptômes, diagnostic et traitement
Le cancer de la prostate est l'un des cancers les plus fréquents chez les hommes. Cette maladie qui se développe lentement, peut souvent être traitée efficacement en étant détectée rapidement. Entre symptômes, diagnostic et options de traitement, voici tout ce que tu dois savoir au sujet de cette maladie.
Qu’est-ce que le cancer de la prostate ?
Le cancer de la prostate est une maladie qui se développe dans la glande prostatique, une petite glande située juste sous la vessie et en avant du rectum, chez les hommes. Elle entoure la partie initiale de l’urètre, le canal permettant d'évacuer l’urine et le sperme. Cette glande, de la taille d'une noix, participe à la production du liquide séminal, qui nourrit et transporte les spermatozoïdes.
Le cancer de la prostate survient lorsque des cellules normales se transforment et commencent à se multiplier de manière incontrôlée dans la prostate formant une masse, appelée tumeur maligne.
Le type le plus courant du cancer de la prostate est l'adénocarcinome. Cependant, bien que moins fréquents, d'autres types de cancer peuvent également survenir, tels que les carcinomes et les sarcomes.
Cancer de la prostate : les premiers symptômes
Lors des premiers stades de la maladie, ce cancer peut ne présenter aucun symptôme visible. Cependant, à mesure que la maladie évolue, certains symptômes peuvent apparaître, laissant penser que le cancer est à un stade avancé. Cela peut se manifester par :
- des difficultés à uriner : débit faible ou interrompu ;
- une nécessité d'uriner de plus en plus fréquente, surtout la nuit ;
- de l’incontinence urinaire (fuites involontaires d’urine) ;
- une infection urinaire (prostatite, cystite ou pyélonéphrite) ;
- une difficulté voire une impossibilité d’uriner (rétention urinaire) ;
- des troubles de l’érection ou des douleurs lors de l'éjaculation ;
- une présence de sang dans l'urine ou le sperme.
Il est important de noter que ces symptômes peuvent également être associés à d'autres affections, comme l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) également appelée adénome de la prostate.
Cancer de la prostate : les facteurs de risque
Le cancer de la prostate est donc une maladie assez fréquente chez les hommes. Parmi les facteurs de risque avérés pouvant augmenter le risque de développer cette pathologie, on retrouve :
1. L’âge : il est rare de développer cette maladie avant 50 ans (entre 1% à 7% de risques), une probabilité qui augmente de 14% à 26% pour les hommes âgés entre 65 ans et 74 ans, pour passer à 40% entre 75 ans et 79 ans et atteindre 50% de probabilité pour les hommes ayant 80 ans et plus.
2. Les antécédents familiaux : l'hérédité joue un rôle majeur dans le risque de cancer de la prostate. Les hommes ayant des antécédents familiaux, parents du premier ou deuxième degré atteints de ce type de cancer, ont un risque accru de développer cette pathologie. Cependant, il est utile de préciser que 80% des cancers de la prostate restent des cas isolés.
3. L’origine ethnique : les hommes originaires d'Afrique subsaharienne et des Antilles, sont les plus à même de développer cette maladie. C’est également le cas aux États-Unis, où les hommes afro-américains ont 1,7 fois plus de risques de développer cette pathologie et 2,1 fois plus de risques d’en mourir.
4. Le régime alimentaire : une alimentation riche en graisses saturées, notamment celles présentes dans les viandes rouges ainsi qu’une consommation faible en fruits et légumes, peut accroître le risque de développer ce type de cancer.
Diagnostic du cancer de la prostate
Le diagnostic de cette maladie débute généralement par une consultation chez le médecin. Ce dernier s’entretient avec le patient afin d’évaluer son état de santé général. Il lui pose des questions sur ses antécédents familiaux ainsi que sur certains symptômes pouvant laisser penser à un cancer de la prostate. Par la suite, le médecin procède à :
- un toucher rectal : lors de cet examen physique, il palpe la prostate à travers le rectum pour détecter d’éventuelles anomalies ou irrégularités concernant la taille, la forme et la texture de la glande. À la suite de cela, le médecin traitant ou l’urologue peut procéder à d’autres tests diagnostiques nécessaires pour confirmer la présence du cancer.
- Un dosage du PSA (Antigène Prostatique Spécifique) : ce test sanguin mesure le niveau de PSA, une substance spécifiquement produite par la prostate. Un taux élevé de PSA peut suggérer un cancer de la prostate, mais il peut aussi être observé dans d'autres conditions (adénome de la prostate, infection urinaire avec prostatite, etc.).
- Une biopsie de la prostate : en cas de résultats anormaux aux tests précédents, une biopsie est souvent réalisée. Cette procédure consiste à prélever des échantillons de tissu prostatique pour les analyser au microscope, permettant de confirmer ou d'infirmer la présence de cellules cancéreuses.
En complément de ces méthodes de dépistage, d’autres examens peuvent être pratiqués. Parmi lesquels, l’imagerie médicale. Un scanner ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) sont généralement pratiqués pour vérifier si le cancer s’est propagé au-delà de la prostate, ce qui est crucial pour planifier le traitement approprié.
Un dépistage du cancer de la prostate, nécessite une mutuelle adaptée dont pourrait bien avoir besoin Paul, qui commence à ressentir des difficultés à uriner et des douleurs en bas du dos. Inquiet, il décide de consulter son médecin généraliste, qui lui prescrit un dosage de PSA et un examen radiologique. Grâce à la mutuelle HEYME Protect et ses cinq niveaux de protection, Pierre bénéficie d'une prise en charge adéquate couvrant ses besoins en matière de santé, notamment les consultations médicales chez les médecins généralistes ou spécialistes, mais aussi la radiologie, les analyses et les examens de laboratoire. Une couverture qui permettra de procéder à un diagnostic précoce de la maladie afin que Paul puisse bénéficier d’un traitement adapté, renforçant ainsi ses chances de guérison.
Traitement du cancer de la prostate
Les options de traitement varient en fonction du stade du cancer, de l'âge du patient, de sa santé générale et de ses préférences personnelles. Les principales méthodes de traitement incluent :
- la surveillance active : pour les cancers de la prostate à faible risque et à croissance lente, une surveillance régulière peut être recommandée en accord avec le patient, puis en fonction de l’évolution de la maladie, un traitement immédiat est proposé.
- La chirurgie (prostatectomie totale) : cette opération qui consiste en l'ablation chirurgicale de la prostate et des vésicules séminales est nécessaire lorsque le cancer est confiné à la prostate. Par ailleurs, les ganglions lymphatiques sont également retirés (curage ganglionnaire).
- La radiothérapie : pour ce traitement, des rayons à haute énergie sont utilisés afin de détruire les cellules cancéreuses. La radiothérapie peut être externe ou interne (curiethérapie).
- L’hormonothérapie : consiste à bloquer la croissance des cellules cancéreuses de la prostate en stoppant la sécrétion ou l’action de la testostérone. Les médicaments sont dès lors administrés par voie orale, injectés sous la peau ou en intramusculaire.
- La chimiothérapie : elle n’est envisagée qu’après la chirurgie, la radiothérapie et l’hormonothérapie. Elle est administrée en cures par voie orale ou par intraveineuse afin de tuer les cellules cancéreuses dispersées dans le corps.
L’importance du suivi médical après un cancer de la prostate
Le suivi médical après un traitement du cancer de la prostate est essentiel pour surveiller l'évolution de la maladie, détecter d'éventuelles récidives et adapter le traitement si nécessaire. Les examens de suivi peuvent inclure des touchers rectaux, des dosages de PSA ainsi que la mesure d’autres éléments comme la créatinine et la calcémie.
En plus de détecter la récidive, le suivi permet également de surveiller les effets secondaires des traitements, tels que les troubles urinaires ou une faiblesse dans les jambes, et d’offrir une prise en charge adaptée pour améliorer la qualité de vie du patient. Un contrôle régulier avec un professionnel de santé, est donc indispensable pour prévenir toute réapparition du cancer et garantir un pronostic favorable à long terme.
Bien que peu fréquent chez les jeunes, le cancer de la prostate peut être géré efficacement avec un diagnostic précoce et un traitement approprié. Il est essentiel pour les hommes, surtout ceux à risque (plus de 50 ans), de subir des examens réguliers et de rester vigilants quant aux premiers signes suggérant l’apparition de cette maladie.